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jean raspail - Page 7

  • Bleu caraïbe et citrons verts...

    Les éditions Via Romana rééditent cette semaine Bleu caraïbe et citrons verts, un récit de Jean Raspail, publié initialement en 1980, qui nous entraîne sur la piste du peuple indien originel des Antilles... Aventurier, journaliste et romancier, Jean Raspail a écrit Le Camp des Saints, un roman visionnaire, mais aussi Le tam-tam de Jonathan, Septentrion, Sire, La hache des steppes et de nombreuses autres œuvres dont la richesse ne doit pas masquer la profonde unité. A lire !...

     

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    " Avec Bleu caraïbe et citrons verts, Jean Raspail nous livre le contrepoint romantique de Secouons le cocotier. Cette fois encore, l’itinéraire de Raspail n’est pas banal : la piste perdue des Indiens caraïbes, qui furent pendant des siècles les seuls maîtres de ces îles. Cette piste le conduit d’Haïti aux îles Grenadines, en passant par Saint-Barthélemy, Saint-Eustache, Saint-Kitts, la Guadeloupe, Marie-Galante, la Dominique, la Martinique, et même par Lausanne et Nancy, ce qui n’est pas le moins surprenant.

     

    Bien des personnages surgissent au détour de cette piste et pour son adieu aux Antilles, Jean Raspail choisit des sentiers écartés. Ce sont les seuls souvenirs qui durent. "

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  • A propos du drame de Lampedusa...

    La mort par noyade de près de deux cents migrants clandestins dans le naufrage du bateau qui les transportait, au large de l'île italienne de Lampedusa, a été l'occasion d'un beau concert médiatique de bien-pensance, destiné à culpabiliser les Européens égoïstes et indifférents... Bernard Lugan et Guillaume Faye, eux, s'intéressent aux vrais responsables du drame, dans des textes que nous avons cueillis respectivement sur le blog officiel de Bernard Lugan et sur J'ai tout compris...

     

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    Le drame de Lampedusa : une conséquence directe du renversement du colonel Kadhafi

    Les vrais responsables du drame de Lampedusa sont ceux qui, pour des raisons encore bien obscures, ont déclaré la guerre au colonel Kadhafi. Comme je l’ai maintes fois dit sur ce blog, mais il importe de le redire, en dépit de tous ses défauts, le « guide libyen » était devenu un partenaire, pour ne pas dire un allié dans deux combats essentiels :

    1) La lutte contre le fondamentalisme islamiste qu’il avait entrepris d’éradiquer en Libye.

    2)  La lutte contre l’immigration clandestine venue depuis l’Afrique sud-saharienne, la Corne ou les régions du Proche-Orient et transitant par la Libye.

    Grâce aux bons rapports qu’il entretenait avec le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, des accords très concrets avaient été conclus en ce sens et la Libye contrôlait ses côtes. Il est important de faire remarquer à ce sujet  que la plupart des points d’embarquement libyens étaient situés en Cyrénaïque et que, ruinées par les interventions de la police, les mafias organisant le commerce des hommes constituèrent, avec les islamistes, le noyau de départ de la rébellion à Derna et à Benghazi. En intervenant pour empêcher les forces du colonel Kadhafi de reprendre la région, l’aviation française, sur ordre du président Sarkozy, a donc rendu un grand service aux marchands d’esclaves. Aujourd’hui, ces derniers ont repris leur lucratif « commerce » … 

    Le drame de Lampedusa s’explique parce que la Libye est en pleine anarchie. Le pays a éclaté en fiefs tribaux et miliciens. Le « gouvernement » n’est même pas capable de se faire respecter à Tripoli, la capitale où les milices se combattent au grand jour. Faire la liste des affrontements qui se déroulent dans le pays est impossible tant ils sont nombreux. Rien que samedi 5 octobre, jour de rédaction de ce communiqué, 15 soldats libyens furent tués au nord de Bani Walid par des islamistes présumés. Jusque là, ces derniers se contentaient de contrôler le sud de la Libye et les régions frontalières du Niger, du Tchad et du Soudan. Voilà qu’ils remontent vers le Nord afin de tendre la main à leurs « frères » qui tiennent une grande partie de la Cyrénaïque, dont  les hauteurs du jebel Akdar dans l’arrière-pays de Benghazi. Or, ces islamistes ont pris le contrôle du trafic transsaharien, dont celui des migrants, avec lequel ils se financent.

    L’un des résultats de l’intervention française au Mali fut de forcer les trafiquants à ouvrir de nouvelles routes vers la Méditerranée car les réseaux maffieux transsahariens de l’ouest africain furent coupés. Le principal axe par lequel la cocaïne sud-américaine débarquée en Guinée Bissau était transportée à travers le Mali jusque dans les ports du Maghreb ne pouvant plus être emprunté, les trafiquants ont donc réorienté leurs réseaux vers la Libye où il n’existe plus d’Etat. Désormais, le trafic se fait sur l’axe Nigeria-Niger-Libye. Or, à partir du nord du Nigeria avec Boko Haram, jusqu’à Benghazi et Derna, tout le trafic, dont celui de la drogue et celui des migrants, est désormais contrôlé par les islamistes.

    Au lieu de faire savoir aux Européens qui sont les trafiquants qui lancent sur les eaux les pitoyables cargaisons d’êtres humains qui échouent sur les côtes européennes, les médias, largement aidés par l’Eglise pour laquelle plus le prochain est lointain et plus il semble devoir être aimé, ont au contraire entrepris de culpabiliser les populations qui subissent ces débarquements. Le drame de Lampedusa nous plonge enfin directement dans le « Camp des Saints » de Jean Raspail. Ce livre prophétique, puisqu’il date de 1973, décrit l’implosion des sociétés occidentales sous le débarquement de milliers de clandestins arrivés sur des navires-poubelle. Clandestins devant lesquels toutes les institutions s’effondrent en raison de l’ethno masochisme des « élites » européennes gavées de mièvrerie et déboussolées par un sentimentalisme qui a pris le pas sur la raison et même sur les instincts vitaux.

    Bernard Lugan (Blog de Bernard Lugan, 5 octobre 2013)

     

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    Les noyés de Lampedusa : quand on culpabilise les Européens

    Le 3 septembre, un navire de ”réfugiés” africains (Somaliens), en provenance de Libye (1) a fait naufrage au large de l’île italienne de Lampedusa qui est devenue une porte d’entrée admise des clandestins en Europe. 130 noyés, 200 disparus. Ils ont mis le feu à des couvertures pour qu’on vienne les aider et le navire a coulé à cause de l’incendie. Les garde-côtes italiens, ainsi que des pêcheurs, ont sauvé les survivants. 

    Immédiatement, le chœur des pleureuses a donné de la voix. Le maire de l’île, en larmes (réellement) a déclaré à l’agence de presse AFSA : « une horreur ! une horreur ! ». Le chef du gouvernement italien, M. Enrico Letta a parlé d’une « immense tragédie » et a carrément décrété un deuil national. Et, pour faire bonne mesure, le Pape François, qui était déjà allé accueillir des ”réfugiés” africains à Lampedusa, a déclaré : « je ne peux pas évoquer les nombreuses victimes de ce énième naufrage. La parole qui me vient en tête est la honte.[...] Demandons pardon pour tant d’indifférence. Il y a une anesthésie au cœur de l’Occident ». On croit rêver.

    Sauf le respect dû au Saint-Père, il se trompe et il trompe. Et, en jésuite, pratique une inversion de la vérité. Car tout a été fait pour sauver ces Somaliens. Tout est fait pour les accueillir et ils ne seront jamais expulsés. Ils se répandront, comme tous leurs prédécesseurs, en Europe (2). Comment interpréter cet épisode ?

    Tout d’abord que le Pape François cherche à culpabiliser les Européens (la ”honte”, l’ ”anesthésie du cœur”, “indifférence”) d’une manière parfaitement injuste et par des propos mensongers. Cela semble tout à fait en accord avec la position suicidaire d’une partie des prélats qui sont objectivement partisans (souvenons-nous de l‘Abbé Pierre) d’une immigration invasive sans contrôle (l’accueil de l’Autre) sous prétexte de charité. Avec, en prime, l’islamisation galopante. On pourrait rétorquer à ces prélats catholiques hypocrites qu’ils ne font pas grand chose pour venir en aide aux chrétiens d’Orient (Égypte, Irak, Syrie…) persécutés, chassés ou tués par les musulmans. N’ont-ils pas ”honte“ ?

    Deuxièmement, toutes ces manifestations humanitaristes déplacées des autorités européennes, tous ces larmoiements sont un signe de faiblesse, de démission. Ils constituent un puissant encouragement aux masses de migrants clandestins potentiels qui fuient leurs propres sociétés incapables pour venir en Europe, en parasites. Certains d’être recueillis, protégés et inexpulsables.

    Troisièmement – et là, c’est plus gênant pour les belles âmes donneuses de leçons de morale – si  l’Europe faisait savoir qu’elle ne tolérera plus ces boat people, le flux se tarirait immédiatement et les noyades cesseraient. Les responsables des noyades des boat people sont donc d’une part les autorités européennes laxistes et immigrationnistes et d’autre part les passeurs. Et, évidemment, les clandestins eux-mêmes que l’on déresponsabilise et victimise et qui n’avaient qu’à rester chez eux pour y vivre entre eux et améliorer leur sort (3).

     Quatrièmement, et là gît le plus grave : les professeurs d’hyper morale qui favorisent au nom de l’humanisme l’immigration de peuplement incontrôlée favorisent objectivement la naissance d’une société éclatée de chaos et de violence. La bêtise de l’idéologie humanitaro-gauchiste et l’angélisme de la morale christianomorphe se mélangent comme le salpêtre et le souffre. Très Saint-Père, un peu de bon sens : relisez Aristote et Saint Thomas.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 4 octobre 2013)

     

    Notes :

    (1) Avant le renversement de Khadafi par l’OTAN, et avant donc que la Libye ne devienne un territoire d’anarchie tribalo-islamique, il existait des accords pour stopper ces transits par mer.

    (2) Depuis le début de 2013, 22.000 pseudo-réfugiés en provenance d’Afrique ont débarqué sur les côtes italiennes, soit trois fois plus qu’en 2012 . C’est le Camp des Saints…

    (3) En terme de philosophie politique, je rejette l’individualisme. Un peuple est responsable de lui-même. Le fait de légitimer la fuite de ces masses d’individus hors de leur aire ethnique du fait de la ”pauvreté”, de la ”misère” ou de n’importe quoi d’autre, revient à reconnaître l’incapacité globale de ces populations à prendre en main leur sort et à vivre entre elles harmonieusement. C’est peut-être vrai, mais alors qu’elles n’exportent pas en Europe  leurs insolubles problèmes.

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  • Dominique Venner, un cœur rebelle...

    « Il faudra certainement des geste nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes. »

     

    Dominique Venner s'est suicidé cet après-midi, à l'intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en se tirant une balle dans la tête. Il avait publié, quelques heures avant, un dernier texte sur son blog, que nous reproduisons ci-dessous.

     

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    La manif du 26 mai et Heidegger

    Les manifestants du 26 mai auront raison de crier leur impatience et leur colère. Une loi infâme, une fois votée, peut toujours être abrogée.

    Je viens d’écouter un blogueur algérien : « De tout façon, disait-il, dans quinze ans les islamistes seront au pouvoir en France et il supprimeront cette loi ». Non pour nous faire plaisir, on s’en doute, mais parce qu’elle est contraire à la charia (loi islamique).

    C’est bien le seul point commun, superficiellement, entre la tradition européenne (qui respecte la femme) et l’islam (qui ne la respecte pas). Mais l’affirmation péremptoire de cet Algérien fait froid dans le dos. Ses conséquences serraient autrement géantes et catastrophiques que la détestable loi Taubira.

    Il faut bien voir qu’une France tombée au pouvoir des islamistes fait partie des probabilités. Depuis 40 ans, les politiciens et gouvernements de tous les partis (sauf le FN), ainsi que le patronat et l’Église, y ont travaillé activement, en accélérant par tous les moyens l’immigration afro-maghrébine.

    Depuis longtemps, de grands écrivains ont sonné l’alarme, à commencer par Jean Raspail dans son prophétique Camp des Saints (Robert Laffont), dont la nouvelle édition connait des tirages record.

    Les manifestants du 26 mai ne peuvent ignorer cette réalité. Leur combat ne peut se limiter au refus du mariage gay. Le « grand remplacement » de population de la France et de l’Europe, dénoncé par l’écrivain Renaud Camus, est un péril autrement catastrophique pour l’avenir.

    Il ne suffira pas d’organiser de gentilles manifestations de rue pour l’empêcher. C’est à une véritable « réforme intellectuelle et morale », comme disait Renan, qu’il faudrait d’abord procéder. Elle devrait permettre une reconquête de la mémoire identitaire française et européenne, dont le besoin n’est pas encore nettement perçu.

    Il faudra certainement des geste nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes.

    Il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. Et il n’y a pas d’échappatoire à cette exigence puisque nous n’avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d’être entièrement nous-mêmes ou de n’être rien.

    Dominique Venner ( Blog de Dominique Venner, 21 mai 2013)

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  • Henrick... de Pikkendorff !

    Le dessinateur Jacques Terpant vient de publier aux éditions Delcourt Henrick, le deuxième tome de sa série de bande-dessinée Le Royaume de Borée, inspirée du roman de Jean Raspail, Les royaumes de Borée (Albin Michel, 2003).

     

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    "Hanté par la Borée,le grand-duc August IV de Valduzia lance une grande campagne sur ces terres inconnues, sans résultat. Lors du compte rendu de ce fiasco,son attention se porte sur un homme : le capitaine Henrick de Pikkendorff.
    Le javelot primitif que ce dernier a rapporté de la frontière lui redonne espoir.Une nouvelle expédition est organisée Henrick de Pikkendorff, accompagné d'une douzaine d'hommes, s'enfonce dans la Borée."

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  • Suisse : la citadelle en « Camp des saints »...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de Jean Bonnevey, cueilli sur Metamag et consacré aux inquiétudes de la Suisse face aux tensions qui s'accumulent en Europe...

     

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    Suisse : la citadelle en « Camp des saints »
     
    Quand on étudiait encore l’histoire en France, on parlait de « grandes invasions ». Cette période de grande mutation avec la chute de l’empire romain d’occident est qualifiée en Allemagne de « grandes migrations » En fait, il s’agit de déplacements massifs de peuples, poussés par des invasions certes (notamment celles des Huns), celle des peuples qui  venaient dans l’empire romain,  plus pour se réfugier et s’assimiler que pour le conquérir et le dénaturer. Autres temps, autres mœurs.
     
    L’histoire ne se répète pas, elle bégaye certes, mais les mêmes causes provoquent des conséquences similaires ou comparables. C’est en tout cas, l’avis de nos amis helvètes qui semblent vouloir appliquer le fameux principe de précaution à leurs frontières.

    En septembre dernier, l'armée suisse s'est entraînée sur des scénarios de violences civiles liées à l'instabilité économique de l'Europe. Berne s'inquiète ouvertement d'une désorganisation des armées voisines liée à la crise de l'Euro et des mesures d'austérité imposées par Bruxelles qui force les Etats à réduire les budgets destinés à la sécurité (police, gendarmerie, armée.)
     
    Il n’y a pas le feu au lac, mais ça pourrait venir.

    Le ministre de la Défense suisse souligne : "Je n'écarte pas la possibilité que nous aurons besoin de l'armée dans les années à venir". "Si un terroriste similaire au norvégien Anders Brievik cible des musulmans, les choses pourraient devenir incroyablement dangereuses très rapidement, ce qui pourrait déclencher des soulèvements généralisés de musulmans à travers toute l'Europe.". 
     
    Pour les suisses, le résultat d'une politique financière qui consiste à soutenir en priorité un système bancaire en faillite plutôt que son dispositif de sécurité, représente une mise en danger pour les populations... et les helvètes sont convaincus que les forces de l'ordre des pays voisins n'auront plus les moyens nécessaires de contenir les révoltes si les vagues de protestations sociales se poursuivent en Europe.
     
    Les Suisses qu’on ne prend jamais au dépourvu, s’organisent tranquillement.
     
    L’omerta médiatique en France est totale. Seule BFM Business en parle : « Forte de son armée de 200 000 hommes, elle a organisé du 6 au 21 septembre, un exercice militaire du nom de « Stabilo Due » destiné à vérifier « sa disponibilité opérationnelle » pour faire face au chaos social européen. »

    La chaîne américaine CNBC News écrit sur son site Internet, «avec des protestations anti-austérité en Europe, découlant de l'instabilité civile dans les rues d’Athènes et de Madrid, le pays européen, connu pour sa neutralité, prend des mesures de précaution inhabituelles.» 
    Selon le conseiller aux Etats, Jean-René Fournier (PDC/VS), «sur le fond, il est certes du devoir des responsables de la sécurité de planifier l'engagement de l'armée dans toutes les situations prévisibles, et l'instabilité en Europe en est une. Mais nous n'en sommes pas là, et nos voisins pourraient se sentir blessés.» Le conseiller national UDC, Yvan Perrin, pense au contraire que «si on veut être préparé au pire, il faut bien s'exercer». Et pour le démocrate du centre, nos voisins n'ont aucune raison de s'en offusquer.
     
    Au contraire, du côté de la gauche, on pense que cet exercice est «une grande maladresse vis-à-vis de nos voisins» et que la Suisse «doit se trouver des ennemis», comme le relève le conseiller national jurassien Pierre-Alain Fridez (PS). Interviewé par CNBC, le vice-président des Verts, Joseph Lang, pense que l'armée utilise «les contestations sociales et l'instabilité en Europe» pour se donner «plus de crédibilité». Et peut-être aussi pour justifier l'augmentation de son budget. Comme le rappelle Sonntag, André Blattman prévoit de soumettre en décembre à Ueli Maurer, la création de quatre bataillons de policiers militaires soit un total de 1600 hommes. 
    Et revoilà le réduit alpin- dont rêvaient les nazis, Hitler ayant par prudence renoncé à envahir un  pays neutre surarmé et sans enjeu  stratégique. La suisse deviendra-t-elle le «  camp des saints » de Jean Raspail ?
     
    Ce qui est sur, c’est que cette inquiétude ne devrait pas être un objet d’ ironie facile mais nous interpeller et même nous inquiéter.
     
    Jean Bonnevey (Metamag, 22 octobre 2012)
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  • Campagnes de Russie...

    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n°60, mai - juin 2012).

    Le dossier central est consacré aux campagnes de Russie. On peut y lire, notamment,  des articles de  Jean Tulard ("Causes et ambiguïtés de la campagne de 1812"), de Philippe Conrad ("La Russie : un empire édifié face aux conquêtes"), de Philippe Masson ("1941-1942 - De Barbarossa à Stalingrad"), de Dominique Venner ("L'espoir assassiné du général Vlassov"), de Pascal Gauchon ("Géopolitique de la nouvelle Russie") et de Xavier Moreau ("L'identité russe au miroir du cinéma").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, deux entretiens avec Jean Raspail et Javier R. Portella et des articles de Bruno Colson ("Hervé Coutau-Bégarie : l'historien qui a pensé la guerre") et de Norbert Multeau ("Pierre Schoendoerffer : la saga des soldats oubliés").

     

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